18 mars 2007
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C'est bien le problème. Qu'est-ce qui peut bien nous pousser à écrire quand tout va bien ? Rien ! Les regrets, les souvenirs malheureux ont été remisés au placard. Prêts à être évacués au printemps... Dans les plaisirs des premières chaleurs. Et pourtant l'envie reste. Celle de coucher quelques chose, bon ou mauvais, mais quelque chose quand même. À relire mes derniers articles, j'ai honte. Un test politique sans intérêt, une téléportation pénible au sommet des pistes, des piques inutiles et aujourd'hui dépassées contre Hulot... Non ça ne va pas. Alors je m'agite, mire mon clavier, feuillette les pages de ma vie, cherche les brèches vers l'inspiration, écoute les pires chansons au cas où une once de nostalgie malsaine remonterait à la surface... Que dalle ! Rien de rien. Je suis sec. Entre deux titres, j'ai bien trouvé la merveilleuse Dionne Warwirck ou l'éternel Charles Aznavour, grimé, qui confesse : "Nul n'a le droit en vérité de me blâmer, de me juger". Mon épitaphe. Alors oui, ça revient. Au ralenti. En sépia. Des souvenirs, Des moments précieux où l'existence prend son sens. Des instants interdits qui pourraient être rassemblés dans un Livre Impossible à la manière de Marc Vilrouge. Et qui restent finalement dissimulés au fin fond d'une mémoire sélective. Pour ne faire de mal à personne. Pour ne pas me dégôuter. Pour garder le droit de m'inventer un autre passé.
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